Ethique de l'association

Extrait de "La fleur de choux N°2", (journal de l’association)
Nous trouvons nécessaire, après la création de notre association, de redéfinir certains points concernant notre éthique et notre rôle dans l'adoption d'enfants polynésiens.

A- Il est bon de se remettre en mémoire les grands buts que nous nous étions fixés

Réunir les familles ayant adopté des enfants polynésiens, dans le but de mettre en commun notre vécu, nos problèmes, des informations générales(administratives, juridiques, culturelles,...), et de nous réunir au cours d'une fête annuelle.

Informer les postulants (nous sommes beaucoup sollicités), nous vous rappelons que nous ne sommes pas une œuvre, que nous ne pouvons et ne voulons pas intervenir dans la réalisation concrète d'une adoption. En revanche, nous sommes disponibles pour diffuser les informations nécessaires à la réussite d'une adoption en Polynésie.

B- Nous devons rappeler que, pour qu'un projet d'adoption parte sur de bonnes bases, il convient de respecter certains points importants :

C'est un don d'enfant direct entre deux familles, l'enfant bénéficiera d'une délégation d'autorité parentale pendant deux ans, l'adoption ne pourra être définitive qu'après ce délai. Toute transaction financière, à l’instigation des familles biologiques ou des postulants, est condamnable.
le respect des traditions polynésiennes peut vous amener maintenir des liens avec les familles polynésiennes, dans la mesure où celles-ci le souhaitent, et quel que soit le type d'adoption (plénière ou simple).
Le type d'adoption, plénière ou simple, doit être déterminé par les deux familles au moment de la remise de l'enfant, après qu'une même information, complète, soit donnée aux deux familles, simultanément et si possible en français. Elles doivent s'engager à respecter ce choix au moment du consentement à l'adoption, et de la requête en adoption.
La famille postulante ne doit, en aucun cas, être à l'origine de la décision de la famille polynésienne, de confier son enfant en adoption, en effet, par leurs demandes "insistantes", des postulants incitent des familles polynésiennes à leur confier leur enfant, alors que ce n'était pas leur projet initial.
Le désir d'enfant ne doit pas amener les postulants à utiliser, ou à subir, des pratiques condamnables. Ils mettent en péril l'adoption en Polynésie, jettent le discrédit sur les familles ayant adopté dans le respect des règles élémentaires et peuvent troubler les adoptés grands, sur les pratiques utilisées par leurs parents lors de leur propre adoption.